
Tu sais qu’elle est là. Même si elle ne crie pas fort. Même si tu fais comme si tout allait bien. La peur peut se cacher dans des silences, dans des surcharges, dans des évènements que tu anticipes en boucle. Elle prend la forme d'une tension constante, d'une alerte en bruit de fond, d'une vigilance qui fatigue. Et pourtant, tu continues. Tu assures. Tu gères. Tu t'adaptes. Mais à quel prix ? Car même quand tu te poses, ton système reste en alerte. Même quand tu te reposes, une part de toi continue à scanner le monde. Tu es prête à réagir, prête à gérer, prête à protéger.
Mais qui te protège, toi ?
Parfois, tu t’étonnes de te sentir aussi épuisée sans raison évidente. Mais c’est là, dans cette peur silencieuse, que l’énergie se vide. Le cœur accélère à peine, les épaules se haussent, la respiration devient discrète… et tu crois que c’est normal. Pourtant, ton corps vit en tension. Ton système nerveux, lui, le sait. Il te parle. Tu l’entends peut-être par ces mots : "Je n’arrive pas à me détendre", "Je suis fatiguée mais tendue", "Je dors mais je ne me repose pas vraiment".
La peur ne vient pas toujours d’un danger réel.
Souvent, elle vient d’un passé non digéré.
La peur n’est pas irrationnelle. Elle est souvent mémoire. Celle de moments où tu n’as pas été sécurisée, pas entendue, pas accompagnée. Elle revient quand une part de toi sent qu’elle va être seule, débordée, rejetée ou impuissante.
Le corps garde une trace des anciennes insécurités. Il anticipe le danger, même s’il n’est plus là. Les neurosciences nous montrent que le cerveau, face à une menace imaginaire ou réelle, réagit de la même façon : il active les réseaux de survie, empêche la digestion, bloque l’accès aux pensées claires.
Et dans ces moments-là, ce n’est pas que tu réagis mal.
C’est que ton corps fait de son mieux... avec ce qu’il croit savoir du monde.
Ta peur d’aujourd’hui est parfois une enfant intérieure qui n’a pas été rassurée. Une mémoire enfouie qui pense encore qu’elle doit se contracter pour survivre. Tu n’as pas choisi cette peur. Tu n’as pas demandé à être sur le qui-vive. Mais aujourd’hui, tu peux lui offrir autre chose. Une présence nouvelle. Une forme de maternage intérieur. Une relecture plus douce de ton histoire.
Et si tu ne devais plus te battre contre cette peur ?
Et si tu choisissais, chaque jour, un peu plus de douceur envers elle ?
On pense souvent que guérir la peur, c’est l’affronter. L’écraser. Passer au-dessus.
Mais ce modèle est encore un modèle de contrôle.
Et ce que la peur demande, souvent, c’est juste de la présence.
De la lenteur.
De l’écoute.
De l’espace.
Car la peur est une énergie qui veut circuler. Pas être combattue. Elle est un appel du corps à l’attention, pas une ennemie. Quand tu lui ouvres un espace sûr, elle peut commencer à se déposer. Certaines voies spirituelles nous rappellent que ce n'est pas le monde extérieur qui provoque ta peur... mais ce que tu crois de toi dans ce monde. Ce que tu penses être capable de gérer. Ce que tu crois mériter. Ce que tu oublies de toi. Ton système nerveux ne guérit pas par la force.
Il guérit dans la sécurité. Et cette sécurité ne vient pas d’un monde parfait autour de toi, mais d’un regard plus stable en toi. D’un ton intérieur plus doux. D’une voix qui ne t’abandonne pas quand tu trembles. Alors chaque fois que tu choisis un regard plus doux, une pensée plus rassurante, tu construis un nouveau chemin. Pas pour nier la peur. Mais pour lui offrir une autre place.
Tu n’as pas à être courageuse tout le temps. Tu peux être vulnérable, et forte autrement.
• Quand la peur monte, pose une main sur ton ventre et dis-lui :
"Je t’entends. Tu n’as pas à me protéger seule. Je suis là avec toi."
• Respire plus lentement pendant 3 minutes. Allonge l’expiration. Tu envoies un signal de sécurité à ton système nerveux. Cela active la branche parasympathique qui dit à ton corps : "C’est bon. Tu peux relâcher."
• Remplace la pensée automatique du type "Et si ça se passe mal ?" par :
"Et si je pouvais faire confiance à ce moment, un souffle après l'autre ?"
• Écris chaque matin ce que tu veux ressentir aujourd'hui (paix, confiance, soutien). Cela guide ton attention.
• Répète cette pensée plusieurs fois dans la journée :
"Je n’ai pas à m’écarter de moi pour survivre. Je peux rester près de moi, même quand j’ai peur."
• Laisse ton corps bouger lentement : marcher pieds nus, secouer les bras, bailler, chantonner… ces gestes simples aident la peur à circuler plutôt qu’à stagner.
• Si tu sens une tension dans le ventre, respire dedans. Et imagine que tu envoies un baume de chaleur et de tendresse à cette zone. Tu ne l’obliges pas à se calmer. Tu l’invites doucement.
• Offre-toi un moment de silence chaque jour. Pas pour faire le vide. Mais pour te retrouver sans pression. Ta peur a besoin d’espace, pas d’un discours rationnel.
Tu peux pratiquer le Journal de gratitude corporelle – Peur (7 jours de phrases régénérantes pour retrouver ton axe intérieur)
Ou tester l'Exercice express pour apaiser la peur (tapotement + respiration pour te recentrer)
Et si tu sens que la peur prend trop de place, tu peux réserver une séance de psychothérapie avec moi ... Tu n'as pas besoin d'être forte tout le temps.
Tu as besoin d'être vraie. Et entendue. Et parfois, tout commence par cette vérité simple : Ta peur est là pour te parler. Pas pour te détruire.
Quand tu l’écoutes avec amour, tu ne deviens pas plus fragile.
Tu deviens plus vivante.
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