L'insécurité : ce vide silencieux qui t'épuise sans bruit

Tu ne le montres pas toujours. Parfois, tu gères tout, tu avances, tu accompagnes les autres, tu souris. Mais à l’intérieur, quelque chose est tendu. Comme un sol instable. Une impression que tout pourrait s’effondrer si tu relâchais.

Cette sensation s’appelle l’insécurité. Elle ne fait pas de bruit, elle ne hurle pas. Mais elle ronge, elle contracte, elle fatigue. Tu vérifies, tu anticipes, tu veux bien faire. Et tu t'épuises sans comprendre pourquoi, alors que "tout va bien" en apparence.

Parce que ton système nerveux, lui, ne croit pas que tout va bien.
Il reste en alerte. Il scanne. Il surveille. Et même dans les moments calmes, il se demande : « Est-ce que c’est vraiment sûr de me poser ? »

Les neurosciences nous montrent que lorsque nous avons grandi dans des environnements instables ou imprévisibles, notre cerveau se reprogramme pour survivre, pas pour s'apaiser. Ton système nerveux peut donc apprendre, même des années plus tard, à revenir à un état de calme. Mais cela ne passe pas par l'intellect. Cela passe par l'expérience régulière de la sécurité.

Quand ton corps doute de sa sécurité

L’insécurité n’est pas un manque de courage. C’est une mémoire.
Un réflexe profond, parfois ancien, qui t’a aidée à survivre, à t’adapter, à gérer des contextes où il fallait être en alerte pour être aimée, vue, ou tout simplement respectée. Tu as appris à devancer les besoins des autres, à analyser leurs humeurs, à être "la fille forte", la fille qui tient. Mais à force de tenir, tu t’es perdue. Et aujourd’hui, ton corps ne sait plus vraiment comment se déposer.

Il se tend, même quand tu essaies de te reposer. Il s’agite, même quand tout semble calme. Il attend un danger... qui ne vient pas. Et toi, tu te demandes pourquoi tu ne parviens pas à te détendre "comme les autres".

Mais ce n’est pas un manque de volonté. C’est un besoin profond de sécurité intérieure qui n’a pas encore été comblé. Une voix en toi dit : « Tu dois rester vigilante. Tu ne peux pas t’abandonner. » Et pourtant, ton corps aspire à la paix.

Il existe une idée profonde, inspirée par certaines voies spirituelles : ce que tu crois devient ton expérience. Si tu crois que tu n'es pas en sécurité, même sans réel danger, ton corps agira comme s'il devait se défendre. C'est la pensée qui initie l'émotion. Et l'émotion qui engage une réaction corporelle.

Alors, si tu modifies doucement ton dialogue intérieur, tu ouvres un chemin nouveau. Pas à pas. Pensée après pensée.

Par exemple, tu peux observer quelles phrases reviennent souvent dans ton mental :

  • "Je dois faire attention."

  • "Ce n’est pas le moment de me relâcher."

  • "Et si ça se passait mal ?"

Ces phrases, même silencieuses, agissent comme des commandes internes.
Les neurosciences le confirment : le cerveau ne fait pas toujours la différence entre le réel et ce que tu imagines. Il réagit déjà à ce que tu redoutes. Et cette réaction devient un stress chronique.

Mais tu peux reprogrammer cela, en créant un autre langage.
Un langage de paix, de vérité, de stabilité.

Exemples de phrases à intégrer en toi :

  • "Je n’ai rien à prouver pour m’autoriser à respirer."

  • "Je suis en train d’apprendre que la paix est sûre."

  • "Je ne suis pas seule. Je suis soutenue, même quand je doute."

Ces paroles ne sont pas que psychologiques. Elles envoient des signaux à ton système nerveux, qui petit à petit, cesse d’être en alerte constante.

Tu peux construire une base sûre... en toi

Il ne s’agit pas de supprimer l’insécurité. Mais de l’écouter. De lui faire de la place. Et surtout... de ne plus la gérer seule.

Voici quelques invitations simples pour t’aider à retrouver une sécurité douce :

• Prends 3 minutes chaque jour pour poser une main sur ton cœur, une autre sur ton ventre, et te murmurer : "Je suis là. Tu peux te déposer. Je veille sur toi."

• Écris à la part de toi qui a peur de relâcher : dis-lui que tu l’entends, mais que tu ne veux plus avancer dans la tension constante.

• Ralentis volontairement un geste dans ta journée (boire, marcher, te laver). Donne un signal de sécurité à ton corps.

• Répète cette pensée comme une ancre :
"Ce que je pense de moi peut élargir mon monde, ou le rétrécir. Aujourd'hui, je choisis la paix."

• Imagine une version de toi plus jeune, qui avait besoin d'être rassurée. Parle-lui chaque matin :
_"Je suis là pour toi maintenant. Tu n'es plus seule."

• Crée une routine de stabilité, même minuscule : une tisane chaque soir à la même heure, une chanson douce au réveil. Le cerveau aime la répétition, elle le rassure.

• Note chaque soir 3 choses qui t'ont fait te sentir sécurisée, même légères. Cela apprend à ton cerveau à repérer le soutien au lieu du danger.

Pour aller plus loin en douceur :

Tu peux pratiquer le Journal de gratitude corporelle – Insécurité (7 jours de phrases réparatrices pour ton système nerveux)

Ou tester l'Exercice express pour apaiser l’insécurité (en moins de 7 minutes, en autonomie, à ton rythme)

Et si tu sens que tu as besoin de soutien plus profond, tu peux aussi me contacter en privé pour une séance de psychothérapie individuelle

Tu n’as pas à porter seule cette vigilance. Tu peux reconstruire une base solide en toi, sans devoir tout contrôler. Et parfois, cela commence juste par une respiration. Un instant. Un regard plus tendre envers toi.

Tu es en chemin. Et cela suffit.

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À PROPOS

Que tu débutes ou que tu avances déjà, ces ressources douces et sans pression sont là pour t’accompagner, t’apaiser et te reconnecter à toi-même.

Réalisé par Yann SEKPON