
Il y a des fatigues qu’on identifie rapidement :
le trop-plein, les nuits courtes, les responsabilités en cascade.
Et puis il y a cette autre fatigue, plus sourde, plus profonde.
Celle qui vient d’un dialogue intérieur constant, d’un regard dur que tu poses sur toi depuis si longtemps… que tu ne le remarques même plus.
Cette fatigue ne vient pas d’un manque d’action.
Elle vient de cette exigence intérieure, fine, insidieuse, familière :
« Tu devrais faire mieux. Tu aurais pu réagir autrement. Tu n’es pas à la hauteur. »
Ce n’est pas une voix extérieure. C’est la tienne.
Ou du moins… celle que tu as adoptée.
♦ Il ne crie pas, ne s’impose pas comme une alarme.
♦ Il agit plutôt comme un filet invisible qui t’empêche de respirer librement.
♦ Il s’infiltre dans tes silences, dans tes doutes, dans les moments où tu essaies juste… d’être.
C’est une forme d’auto-surveillance constante :
chaque émotion vérifiée, chaque échec sur-analysé, chaque mot pesé.
Et peu à peu, tu t’éloignes de ta spontanéité, de ton corps, de ton intuition.
Parce qu’avant même de te poser… tu te juges.
Souvent très tôt.
Par un regard, une remarque, une attente non dite.
Dans un environnement où l’amour dépendait peut-être de ce que tu faisais, de la manière dont tu te tenais, dont tu réussissais, dont tu « gérais ».
Alors tu as commencé à te regarder de l’extérieur, à te comparer, à chercher à bien faire, à te tenir droite, à ne pas déranger.
Et aujourd’hui encore, malgré tout ton travail intérieur, cette vieille habitude revient :
○ Vérifier si tu fais "assez bien".
○ Ne pas t’accorder de répit.
○ Douter de toi quand tu choisis la lenteur.
Même si tu fais du yoga, de la respiration, de la thérapie…
Si tu continues à te parler comme une ennemie, ton système ne peut pas se relâcher.
Tu peux poser ton corps, mais si ton mental reste en lutte contre toi,
tu ne reviens jamais vraiment à la maison.
Et ce stress-là ne vient pas de l’extérieur.
Il vient de cette séparation intérieure entre toi… et le regard que tu portes sur toi.
◘ Tu n’as pas à mériter ton apaisement.
◘ Tu n’as pas à te justifier pour te reposer.
◘ Tu n’as pas à faire plus pour être enfin digne de douceur.
C’est un dépouillement, pas une performance.
Un relâchement, pas une étape de plus à valider.
Et parfois, il suffit d’un mot intérieur un peu plus tendre pour que tout ton système commence à respirer autrement.
– Quand tu entends cette voix critique en toi, fais une pause. Demande-lui :
« Est-ce que tu m’aides… ou est-ce que tu me fais mal ? »
Et si elle te fait mal : tu as le droit de ne pas l’écouter.
– Écris à la part de toi que tu juges : non pas pour l’effacer, mais pour lui parler avec plus de compassion.
– Laisse ton corps te guider : pose une main sur ton cœur, une sur ton bas-ventre, et dis :
« Je peux être là pour moi, même dans mes contradictions. »
– Et répète cette phrase chaque fois que tu doutes :
« Je suis en chemin. Et c’est déjà suffisant. »
Tu n’as pas besoin d’être parfaite.
Tu as besoin d’être présente.
Et cela commence parfois par un silence intérieur… où le jugement se tait.
Ce que tu penses de toi a plus de pouvoir que ce que les autres penseront jamais.
Chaque mot intérieur peut être une blessure… ou un baume.
Et aujourd’hui, tu peux choisir un regard qui soutient, au lieu d’un regard qui exige.
Tu es déjà en chemin. Et cela suffit...
Pour t'accompagner dans cette reconnexion à toi :
– Télécharge l’exercice express « Libérer le jugement de soi » (FR ou RO)
– Ou explore les pratiques du journal de gratitude corporelle pour déposer les jugements et revenir à ta présence.
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